Tech Talk: les étudiants prennent la parole (Jour 1)
14 juillet 2015

Tech Talk: les étudiants prennent la parole (Jour 1)

 

Chaque soir, les étudiants partagent, opposent et comparent leurs idées novatrices lors des Tech Talks qui viennent clôturer les courses. Alors que les qualifications de la catégorie légère battent leur plein, rencontre avec 4 équipes de cette seconde édition de l'HYDROCONTEST: Polytechnique (France), ENSTA Bretagne & ENSA Paris La Villette (France), Swinburne University of Technology (Malaisie) et Haute Ecole d'Ingenierie et d'Architecture de Fribourg (Suisse).

Polytechnique envoie pour la première fois une équipe à l’HYDROCONTEST, dans le cadre d’un projet collectif  qui permet à ces passionnés du monde marin de passer de la théorie à la pratique. Si les connaissances en mécanique et en modélisme ne manquaient pas, c’est grâce au soutien d’un architecte naval pendant toute une journée que l’équipe a pu franchir un cap en design et grâce au soutien matériel des sponsors que les deux bateaux ont vu le jour, l’un en fibre de jute et l’autre en carbone. Malgré quelques problèmes de fiabilité des structures, l’équipe pense avoir conçu des bateaux simples mais efficaces qui ont leur place dans cette compétition et espère passer les qualifications pour se mesurer aux autres prototypes. Si le trajet entre Paris et Lausanne a duré plus de 11h pour cause de douanier français absent, certains équipiers envisagent déjà de revenir pour l’édition 2016 du challenge.

 

L’ENSTA Bretagne et l’ENSA Paris-La Villette envoient pour la deuxième année une équipe conjointe à l’HYDROCONTEST, ravie de pouvoir appliquer à un projet passionnant et très concret toute la théorie apprise dans le cadre des études.

Les étudiants se sont appuyés sur l’expérience de leurs prédécesseurs et ont allégé, optimisé et transformé le multicoque 2014 en un monocoque pour la catégorie « transport léger » de l’édition 2015, avec l’objectif d’y rajouter un foil. Pour la catégorie « transport de masse »,  l’équipe a préféré concevoir un deuxième bateau et lui consacrer de nombreux calculs d’hydrodynamique pour en minimiser la résistance.

Structure & architecture navale, design, hydrodynamique, robotique & électronique, les compétences ne manquent pas grâce au partenariat entre les deux écoles. La réelle difficulté a été dans la conciliation du projet avec les études et stages des uns et des autres. Et la grande problématique a longtemps été le choix de la couleur de la coque sur laquelle mettre le foil orange à paillettes : rose bonbon, jaune moutarde, ou vert pomme ?

 

Paris-Brest

 

C’est grâce à leur professeur qui a reçu un email de la part de l’organisation de l’HYDROCONTEST que ces quelques meilleurs amis de l’Université de Swinburne, partant de rien, ont décidé de tout apprendre des bateaux et de tenter leur chance pour l’édition 2015 de la compétition. La conception d’un bateau n’est clairement comparable à celle d’une voiture ou d’un logiciel, mais s’ils sont capables de cela, pourquoi ne pas tenter de transposer leurs connaissances au challenge proposé par la Fondation Hydros ? Avec un seul bateau, pour des raisons logistiques et financières, l’équipe vise les qualifications pour au moins une des deux catégories et espère revenir pour l’édition 2016 avec un prototype amélioré. Cela serait une belle récompense pour les quatre amis après un long voyage depuis la Malaisie et quelque mésaventure lors de leur escale à Paris, où ils se sont fait voler un sac à dos et où ils ont eu le droit, « en échange », à un tour en voiture de police à travers la capitale française avec les gyrophares allumés.

 

Swinsurfers

 

L’équipe fribourgeoise de l’HEIA-FR a été fédérée par ses professeurs, « anciens » de l’HYDROCONTEST qui avaient coaché une 1ère équipe en 2014. Dans le cadre de leur projet de bachelor axé sur l’hydrodynamique, ils sont 9 étudiants en génie mécanique et électronique à travailler depuis septembre sur les 2 prototypes à présenter.  Profitant de l’héritage de l’équipe de 2014, ils ont d’abord souhaité réutiliser les mêmes bateaux en les optimisant. C’est chose faite pour le bateau lourd, qui a nécessité la plupart des travaux sur le gouvernail. Moins prometteur, le projet de réadaptation du bateau léger est tombé à l’eau à 7 semaines seulement de la compétition. Forts de plusieurs mois de réflexion, d’essais sur le lac de la Gruyère et d’apprentissage « sur le tas » sur des questions d’architecture navale qui leur étaient inconnues au départ, les membres de l’équipe ont réussi à concevoir et construire un tout nouveau prototype à temps. Une prouesse qui leur a permis de passer les qualifications haut la main dès le 1er jour de l’HYDROCONTEST : est-ce grâce à la chance du débutant que le bateau léger a volé dès le premier tour, les foils à peine installés et jamais testés, ou l’HEIA-FR va-t-elle aller jusqu’en finale ?

 

HEIA-FR