Tech Talk: les étudiants prennent la parole (Jour 2)
15 juillet 2015

Tech Talk: les étudiants prennent la parole (Jour 2)

 

Chaque soir, les étudiants partagent, opposent et comparent leurs idées novatrices lors des Tech Talks qui viennent clôturer les courses. Rencontre avec 3 équipes de cette seconde édition de l'HYDROCONTEST: Ecole Centrale Nantes (France), ENSM Le Havre & ENSAM Lille (France) et Universiti Sains Malaysia (Malaisie).

Centrale Nantes envoie pour la première fois une équipe à l’HYDROCONTEST, dans le cadre de l’option « océan » de l’école. Les étudiants spécialistes en hydrodynamique ont pu mener à bien leur projet grâce à l’implication d’un doctorant en électronique, au soutien d’un ancien de leur école pour la partie conception et découverte de nouveaux outils, et aux infrastructures de l’école, notamment un bassin de traction dans lequel l’équipe a fait ses premiers tests et découvert que son bateau lourd prenait l’eau de toutes parts !

Le bateau léger devait initialement avoir des foils mais sa conception avec un moteur à puissance réduite ne lui permettait pas de décoller. C’est donc finalement sans foil mais probablement grâce à sa coque à surface mouillée minimum inspirée des class A que Centrale Nantes a réussi à décrocher la première place lors des qualifications de mardi. Les talents de l’électricien, qui a exploité au mieux la puissance du moteur, ont fait réaliser aux étudiants participant à l'HYDROCONTEST que la compétition n'est pas uniquement dans le design du bateau mais également dans l'électronique, la mécanique et la gestion de projet.

 

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L’ENSM du Havre a cette année décidé de s’associer aux Arts et Métiers de Lille pour participer à l’HYDROCONTEST.  Alors que les Havrais ont l’expérience des bateaux et du monde maritime, les Lillois apportent leurs connaissances en construction et en ingénierie généraliste. L’équipe a donc conçu le bateau au Havre, en projet extra-scolaire, avant de le tester et de le construire presque « 100% maison » à Lille.

L’expérience est passionnante et semble fournir de réelles clés pour l’avenir professionnel de nos futurs ingénieurs. Ceux-ci aimeraient tout de même que le projet soit davantage intégré à leur cursus scolaire pour avoir les moyens d’être plus compétitifs lors de l’édition 2016. Quoi qu’il en soit, l’équipe souhaite conserver le challenge du bateau unique pour les deux catégories, car dans la réalité du monde maritime, les bateaux de demain doivent pouvoir naviguer rapidement à vide mais aussi supporter de lourdes charges.

D’après les premiers tests, le bateau de l'équipe a l'avantage d'être très fiable avec 27 tours consécutifs. Il est par ailleurs presque 100% recyclable, grâce à des matériaux choisi avec précaution dans l'esprit de l'HYDROCONTEST, ce qui leur donne l’espoir de remporter le prix « HYDROCONTEST Innovation ».  

D’autre part, ce bateau pourrait potentiellement représenter une belle avancée technologique puisqu'il a permis à l'équipe d'initier avec un fabricant de matériaux de performance l'élaboration d'un tout nouveau composite. Les outils professionnels de calculs actuels ne prennent pas encore en considération la fibre de lin, mais l'équipe a tout de même choisi de relever le défi d'utiliser un composite fait de ce matériau particulièrement léger et d'une résine élium (100% recyclable). A suivre.

 

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L’équipe USM a décidé de prendre part à l’HYDROCONTEST pour la première fois cette année. Avec des connaissances en ingénierie civile, mécatronique, électrique et aérospatiale, l’équipe a rencontré un défi de taille lorsqu’elle a dû tout découvrir sur le monde des bateaux, essai après essai. L’équipe a choisi de concevoir un trimaran pour obtenir la meilleure performance possible à la fois dans les catégories transport léger et de masse, avec une ambition supplémentaire de servir la Malaisie en trouvant des moyens de construire des bateaux pour le transport de masse et le sauvetage dans des situations de catastrophe naturelle. L’équipe est très fière de son choix de construire un trimaran : un monocoque aurait coulé, un catamaran aurait gité, alors qu’avec trois coques, le prototype est stable et permet même de transporter plus de 200 kg.

La fibre de verre fut le choix stratégique de 2015 pour son rapport qualité-prix, mais les membres de l’équipe envisagent déjà la fibre de verre pour leur prototype de 2016 car elle est plus légère et pourrait améliorer considérablement la performance.